Avortement en Europe : Les femmes décident.

Qui sommes-nous ?

Un collectif d’associations féministes françaises et polonaises, de syndicats et partis politiques s’est constitué en 2017 en France pour impulser une mobilisation européenne afin que le droit à l’avortement soit un droit fondamental effectif dans tous les pays européens.

Nous travaillons à établir des contacts transfrontaliers, à connaître et comprendre l’état des lieux des différentes régions ou pays, législations, accès et conditions d’accès à l’avortement. En Europe, hors Malte qui interdit totalement l’avortement, des Etats, tels que la Pologne, la Hongrie…, maintiennent des clauses si restrictives que l’accès à l’avortement y est quasi impossible.

Gouvernements réactionnaires, mesures d’austérité vis-à-vis des services publics et particulièrement de la santé, difficultés d’accès aux soins, clause de conscience des médecins ou autres personnels soignants sont autant d’entraves à l’avortement.

En 2019, à différents degrés, des femmes, quels que soient les pays, peuvent rencontrer des difficultés.

Le droit à l’avortement, droit fondamental pour les femmes, reste hautement politique et hautement vulnérable; rien n’est acquis.

Nous travaillons à mettre en commun nos informations, nos initiatives, nos mobilisations et à réfléchir pour que, dans le cadre de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe, le droit à l’avortement, les droits des femmes en tant que droits humains soient respectés, pour toutes les femmes en Europe.

Aux États-Unis, la Cour Suprême a osé en juin dernier remettre en cause le droit à l’avortement qui dépendra désormais des différents États. A ce jour déjà 18 Etats interdisent l’avortement ou sont en passe de le faire, quatre réduisent son accès.

Les femmes venant de l’Ukraine en guerre, réfugiées en Pologne, se voient refuser un droit auquel elles avaient pourtant accès dans leur pays !

Les femmes d’Amérique latine, de l’Équateur au Pérou en passant par le Salvador et le Brésil, luttent sans relâche pour arracher ce droit, durement réprimé. Les Argentines et les Colombiennes l’ont obtenu de haute lutte.

Les femmes d’Afrique et du Moyen-Orient, en majorité, vivent dans des pays où l’avortement est totalement interdit ou très restrictif.

En Europe même, ce droit est encore dénié aux femmes dePologne, Malte, Andorre, Monaco.

Il est considérablement entravé, en Espagne et en Italie par le nombre important de médecins qui se réfugient derrière leur clause de conscience pour exercer un refus de soin alors que l’avortement est un droit.

L’avortement est toujours un droit qui est attaqué !

En France, l’accès à l’avortement est empêché par les fermetures de maternités de proximité et donc de centres Interruption Volontaire de Grossesse, les diminutions de budgets alloués aux associations féministes, la double clause de conscience qui perdure et les délais qui sont plus restrictifs que dans d’autres pays européens et obligent encore des femmes à avorter à l’étranger ! Une loi de février 2022 a entériné le fait que les sages femmes puissent pratiquer des IVG « instrumentales » mais les décrets d’application ne sont toujours pas publiés !

En France, en Europe et dans le monde, des forces politiques réactionnaires de droite, d’extrême droite, intégristes religieuses, s’acharnent à empêcher les femmes d’avorter. Elles visent à faire perdurer le contrôle patriarcal sur le corps des femmes. Il est grand temps de garantir le droit à l’avortement en l’inscrivant dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux !

Des femmes et des filles meurent toujours dans le monde car elles ne peuvent avorter en sécurité. D’autres sont emprisonnées durant de nombreuses années. Ceci constitue une violation des droits humains que nous continuerons à combattre au niveau international.

L’avortement est un droit fondamental dont chaque femme doit pouvoir bénéficier !

Exigeons des engagements fermes, des ressources humaines et financières dédiées pour que partout dans le monde les femmes puissent avorter librement, sans frais, et en toute sécurité !

Les droits des femmes à disposer de leur corps, le droit à la santé, les droits sexuels et reproductifs sont des droits fondamentaux. Ils concourent à la réalisation pleine et entière de tous les autres droits et à l’émancipation de toutes et tous !

Toutes et tous dans la rue le 28 septembre 2022 journée internationale pour le droit à l’avortement !

Premier.e.s signataires : ANCIC, ANEF, ANESF, ANSFO, APEL-Égalité, Assemblée des femmes, Association Croizat, Attac France, CADAC, CFDT, CGT, Chiennes de garde, CMPDF, CNDF, Collectif CIVG Tenon, Collectif féministe les Dionysiennes, Collectif Inter-Urgences, Collective des mères isolées, Comité Manche Droits des Femmes, Confédération paysanne,Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité,Democracy is OK, ECVF, EELV,les Effronté.es, Ensemble! (MAGES), Equipop, Fédération Anarchiste, Femmes du monde et réciproquement, Femmes égalité, Femmes solidaires, Force Jaune, FSU,France Amérique Latine, Gauche écosocialiste, LDH, LFI,LFID, Maison des femmes de Montreuil,Maison des femmes de Paris, Marche mondiale des femmes France, Mémoire traumatique et victimologie, Notre santé en danger,Nous Toutes,OLF, On Arrête Toutes, NPA, PS, PCF, PCOF, Place publique,Planning Familial, Planning Familial 94, Pour une Meuf, Réseau féministe Ruptures, Las Rojas, SKB, SNPES-PJJ-FSU,StopVOG, Sud PTT, Sud Santé sociaux, TJK-F, Touche pas à mon intermittent.e, Unef, Union citoyenne pour la liberté,Union syndicale de la psychiatrie Union Syndicale Solidaires

Les mobilisations

Manifestations le 28 septembre partout en France

Paris – 18h30 – Place de la Bastille

Lyon – 18h – Place Louis Pradel

Lien vers l’événement Facebook de Lyon

Angoulême – 18h – devant la mairie

Montpellier – 18h – Place de la comédie

Marseille – 18h30 – sous l’Ombriere, Vieux-Port.

Orléans – 18h30 – Place du Martroi

Beauvais – 18h – «devant la fontaine» au croisement des rues Saint-Pierre, Carnot et des Jacobins

Saint-Paul La Réunion – – 15h- Gare routière

Albi – 18h30 – Place du Vigan

Grenoble – 18h30 – Place Victor Hugo

Tours – 18h – Place Jean Jaurès

Nantes – 18h – Monument des 50 otages

Caen – 18h00 – Place Bouchard

Clermont Ferrand – place de Jaude de 14h à 19h avec des animations

Saint-Etienne – à 18h00 – Place Jean Jaurès

Lille – 17h – place de la République

La Rochelle – 18h30 – quai du Carénage

Les visuels et slogans

Pour soutenir toutes les femmes dans le monde qui se battent pour le droit à l’avortement

Pour des moyens financiers pour les centres d’interruption volontaire de grossesse

Pour la suppression de la double clause de conscience

Manifestations le 28 septembre

Campagne internationale

Autre matériel du réseau concernant les droits reproductifs

Foire aux questions

En France, l’avortement est légal depuis la loi Veil de 1975. La loi promulguée le 04 juillet 2001 a amélioré l’accès à ce droit.

Nul ne peut obliger une femme à interrompre une grossesse (Code de la santé publique article L2222-1)

Nul ne peut obliger une femme à poursuivre une grossesse (Délit d’entrave loi n°93-121 du 27/01/1993 dite « loi Neiertz »)

Une fois que la décision d’avorter est prise :

  • il est nécessaire de prendre contact rapidement avec une structure pratiquant des avortements (établissements hospitaliers agréés, cabinets médicaux, centres de planification, centres de santé conventionnés) ;
  • une première consultation médicale sera proposée et des examens en laboratoires et/ou une échographie prescrits (groupe sanguin et rhésus indispensables). Une lettre de synthèse de la consultation attestant la demande sera remise par le.la médecin ;
  • un entretien avec un.e conseillèr.e ou un.e assistant.e social.e sera proposé. Il aura lieu au moins 48 h avant l’avortement. Facultatif pour les majeures, il est obligatoire pour les mineures ;
  • une fois que la décision d’avorter est prise, la deuxième consultation médicale confirme la demande. Au cours de cette consultation, la question d’une contraception spécifique et sa prescription est systématiquement abordée avec l’information sur les différentes méthodes ;
  • un arrêt de travail peut être prescrit. Important : La sage-femme à présent peut prescrire et pratiquer les vaccinations de l’entourage, dès la grossesse de la mère et pendant la période de huit semaines qui suit l’accouchement ;
    Dans le cadre d’une interruption volontaire de grossesse réalisée par voie médicamenteuse, une sage-femme peut prescrire un arrêt de travail, conformément à l’article L. 321-1. Pour en savoir plus, téléchargez le décret publié le 06 juin 2016 ;
  • une consultation médicale de contrôle a lieu 2 à 3 semaines après l’avortement. C’est l’occasion d’un échange sur la contraception choisie.

Source : https://www.planning-familial.org/fr/les-differentes-etapes-231

En France, l’IVG chirurgicale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le début des dernières règles. L’IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse, soit au maximum 9 semaines après le début des dernières règles.

Source : service-public.fr

Il existe deux méthodes d’IVG : l’IVG médicamenteuse et l’IVG chirurgicale (ou instrumentale). La femme enceinte doit avoir une information détaillée sur ces deux méthodes et choisit, avec son médecin ou une sage-femme, la plus adaptée à sa situation.

L’IVG médicamenteuse consiste à prendre des médicaments qui provoquent l’interruption de la grossesse et l’expulsion de l’embryon.

L’IVG instrumentale repose sur la dilatation du col et l’évacuation du contenu utérin par aspiration.

Source : ameli.fr

Les avortements peuvent être réalisés :

  • dans les centres de santé sexuelle et les centres de santé
  • en cabinet médical (gynécologues, certains généralistes et certaines sages-femmes) en ville pour l’avortement médicamenteux.
  • dans les hôpitaux ou cliniques autorisées ;
  • dans certains centres de santé pour la réalisation de l’IVG instrumentale
  • Les centres de planification : parmi leurs missions, les centres de planification peuvent réaliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par mode médicamenteux (jusqu’à 5 semaines de grossesse).
  • Depuis le 6 juin 2016, les sage-femmes peuvent pratiquer l’IVG médicamenteuse.
    Les sages-femmes peuvent donc pratiquer ces IVG et prescrire un arrêt de travail de 4 jours maximum à la patiente.

Source : ivg.gouv.fr

ivglesadresses.org est un site permettant de chercher un lieu où avorter et d’apporter pleins de réponses au sujet de l’avortement.

Les risques liés à l’IVG sont aujourd’hui très rares avec la médicalisation de l’IVG. De plus ils ne sont pas vraiment différents de ceux liées à un accouchement, une fausse couche ou toute autre intervention chirurgicale.

Les risques liés à l’IVG chirurgicale peuvent intervenir au cours de l’intervention ou plus tardivement.

Pendant l’intervention, les risques liés à l’IVG chirurgicale sont peu fréquents du fait de l’utilisation de médicaments destinés à dilater le col de l’utérus et prévenant ainsi les lésions traumatiques (plaie de la paroi utérine avec les instruments).

Il peut également exister des risques IVG liés à l’anesthésie. Ce sont les mêmes que pour toute autre intervention (allergie, réaction aux produits anesthésiants) et sont donc rares. En cas d’anesthésie générale la consultation d’anesthésie préopératoire est obligatoire et permet de réduire considérablement ces risques.

Les risques liés à l’IVG chirurgicale post-opératoire sont de deux types :

  • Une rétention après une IVG chirurgicale peut se produire. Il faudra alors prendre des antibiotiques et dans certains cas recourir à une nouvelle opération. En effet, il se peut que la grossesse n’ait pas été totalement aspirée. Mais cela est très rare.
  • Une infection après une IVG chirurgicale peut survenir et nécessitera alors la prise d’antibiotiques.

S’il est constaté tout symptôme inhabituel, saignement abondant après l’IVG par aspiration, douleur ou fièvre, il est primordial de contacter le lieu où l’IVG a été pratiquée pour un avis médical. Ces problèmes sont peu fréquents.

Enfin, afin de s’assurer de l’absence de complications post IVG, une consultation de contrôle est programmée sous 15 jours suivant l’IVG chirurgicale.

Les risques liés à l’IVG médicamenteuse sont de trois ordres :

  • Des saignements très abondants après l’IVG médicamenteuse pouvant être le signe d’une hémorragie.
  • Une fièvre pouvant être le signe d’une infection après l’IVG médicamenteuse dans le cas où l’œuf n’aurait pas été totalement expulsé.
  • Des douleurs ne s’atténuant pas par la prise de médicaments.

Ces risques liés à l’IVG médicamenteuse sont rares et maîtrisés. S’ils surviennent il faut contacter le professionnel ou le service qui ont réalisé l’IVG médicamenteuse.

Il est important pour l’IVG médicamenteuse réalisée à domicile que la femme soit entourée de personnes en mesure de lui apporter aide et soutien. Un climat propice et favorable est nécessaire. La femme est informée des événements qui peuvent survenir pendant ou après une IVG médicamenteuse afin de ne pas être surprise et savoir ce qu’elle peut faire.

Source : Réivoc, Réseau pour favoriser la prise en charge de l’IVG et de la Contraception en région Occitanie Pyrénées Méditerranée

Les frais relatifs à l’avortement sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, c’est-à-dire que vous n’avez rien à débourser.

Source : ivg.gouv.fr

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